La nuit dans les oeuvres
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La nuit dans les oeuvres

1. Camilla Castaneda 
On associe souvent la mélancolie à la tristesse. 
L’oeuvre de Camila Castaneda remet en question cette conception négative à partir de références multiples: des citations d’auteurs, des images médiatiques ou de ses propres photographies. 
En mêlant différentes temporalités et jouant avec l’espace picturale, elle crée des fictions. 
La mélancolie donne lieu à un espace de rêverie personnelle. Une utopie nourrie par la mémoire, la perte, le souvenir et l’oubli. 

2. Diego Herman 
A partir d’un vocabulaire propre au paysage mondialisé, Diego Herman combine les notions de propriété, d’habitat et d’altérité dans des compositions qui cherchent un chez-soi dans des lieux hybrides. 
« J’envisage la peinture de paysage comme une peinture politique dans le sens où même si aucune figure humaine n’est visible, elle parle des hommes et de leur façon de vivre. 
Ce qui m’intéresse dans l’acte de peindre ces éléments de décor familiers, c’est qu’en devenant le centre d’attention ils révèlent des faiblesses humaines. 
Par exemple, avec la série d’éclairages publics, je trouve évocatrice la présence de ces petits soleils miniatures automatisés qui éclairent la rue souvent de manière absurde. Je me dis que les réverbères parlent de la peur du noir et de la nuit, ils sont au même titre que les haies ou le marquage au sol des indicateurs de notre besoin de contrôle. 
Et le recul qu’implique la peinture donne à voir les efforts d’une humanité qui se sait fragile et qui tente de mettre une clôture entre elle et le vaste monde. 
C’est cela qui me parle. Je trouve amusant d’aller chercher des sentiments aussi profonds dans une pelouse ou un lampadaire. » 

3. Benoit Chaumont 
Observer le vivant, c’est observer des vies possibles, des existences possibles.C’est l’observation d’autres existences au sens large; c’est prendre et reprendre, à chaque fois , conscience d’une part de la pluralité et de l’immensité des formes d’être au monde existantes, ayant existés, et qui, possiblement, continueront à exister  et à faire apparaître de nouveaux possibles. 

4. Lionel Verraleweck 
Nous sommes tous·te·s spectateur·rice de notre propre horreur. La nature humaine est dénaturée par son inconscience. Je me saisis des images qui ont été produites consciencieusement lors des guerres d’Europe et hors d’Europe, comme d’un élément de preuve des états humains qui y ont été subis. Ces photographies démontrent l’atrocité dans les camps de concentration, les famines, des pendaisons, des soldats morts au combat,... 
Le sujet peint se résorbe par mon traitement pictural, par le travail du geste et celui des couleurs. À travers l’expérimentation du cadre “sein même de la toile”, dans sa structure : le châssis se rapproche de quelque chose de plus palpable. Les toiles assument une matérialité et se laissent voir comme de véritables objets, rompent avec la virtualité de la toile comme lieu de l’illusion. Je remanie la source, le traitement par la couleur, cherche, dans un double mouvement qui tend à l’équilibre, à conquérir la force de l’image sans s’affranchir de l’atrocité qu’elle véhicule.  

5. Lucas Loop 
La perception d’une image brouillée, 
Presque effacée de la réalité, 
D’un espace donné, représenter. 

D’une peinture ou toute se confondent, 
Relevant lumières et couleurs, 
Dans cette noirceur immaculée 

6. Sophie preumont 
Se plonger dans une époque par les émotions qui l’ont écrite. 
Par le passage d’un corps se crée une marque. Il laisse un dépôt. Il met en tension un mouvement dans un espace défini, en se déplaçant physiquement et visuellement. Certains événements marquent les lieux. Je tente d’évoquer des faits vaporeux en les faisant exister visuellement par la trace que laisse la gravure. Lorsque qu’un corps se meut, il laisse des traces dans le vent, il crée un champ. 
Certaines images tentent de représenter des lieux marqués par le passage d’êtres vivants et sensibles. 

7. Boris Bermond 
La dynamique d’un mouvement, les lignes d’une forme fluide, le relief, ainsi que la texture me fas- cinent. Influencé par la forme abstraite, la sculpture, le design, la peinture et le dessin, je crée mes propres formes à partir de gestes spontanés, inventés ou déformés. J’articule la sculpture par assemblage ou en haut-relief que je façonne et colore en hybridant des pratiques variées. La dimension caractérielle des pièces apparaît à travers le dispositif d’exposition, par leur présence, soit en tension avec d’autres pièces, comme avec la peinture et la sculpture, soit en écho avec leur support de présentation. Cela permet une mise en scène brute ou sophistiquée 
qui tend ma pratique vers la scénographie et donc une immersion visuelle où le rapport entre la 2D et la 3D est articulée de façon à les confondre.